Témoignages - Bourses de l'aventure et de la création

Dernière modification le 24/01/2023

Depuis plus de vingt ans, les Bourses de l'aventure et de la création apportent aux porteurs de projets une aide technique, pédagogique et financière. Retrouvez quelques témoignages des jeunes de 16 à 25 ans qui ont bénéficié de ce dispositif pour mener à bien leurs initiatives dans divers domaines : humanitaire, sportif, artistique... découvrez les projets soutenus en 2022 !

Le Cœur de Lisa : un projet artistique - un court métrage réalisé par Iliona THIRIET

Présentation par la porteuse de projet

bdac 1 - 1"Ce film est un projet de longue haleine.
L’histoire est celle de Daniel, la trentaine, qui est tombé follement amoureux de Lisa, petite-fille de l’horloger Ulrich. Mais ce dernier ne voit pas leur relation d’un bon oeil : Lisa souffrirait d’une défaillance cardiaque qui l’empêcherait d’avoir des relations amoureuses. Il sera prêt à tout pour garder sa petite-fille auprès de lui, pour toujours. Il s’agit d’un drame qui, se terminant par un coup de théâtre, tombe dans du fantastique. Initialement, ça devait être un film d’époque, un court-métrage de fiction qui aurait dû clôturer ma troisième année d’étude de réalisation à l’école de cinéma EICAR.

BDAC 1 - 2Le tournage devait avoir lieu en juin 2021 mais le matin même du premier jour de tournage, un cas Covid s’est déclaré au sein de l’équipe, nous obligeant à annuler le tournage. Il a fallu attendre fin août 2022 pour que le tournage puisse enfin se faire, mais cette fois sans le soutien de l’école, ce qui a demandé quelques ajustements. Notamment en terme de budget : au départ, nous avions organisé une collecte de fond pour financer les costumes, la nourriture etc, et l’école devait nous fournir le matériel technique. Mais sans l’école, nous devions financer nous-même le matériel, ce qui a complètement changé le plan de financement. C’est pourquoi premièrement l’histoire a été adaptée à notre époque actuelle, car un film d’époque demande un budget bien plus conséquent. Deuxièmement c’est pourquoi j’ai fait appel au 11 pour la BDAC. Je peux honnêtement dire que sans cette bourse, le film n’aurait pas pu se faire.

BDAC 1 - 3Finalement, l’annulation du tournage initial a fini par être une aubaine, car ça m’a permis de réaliser mon premier film de façon indépendante. De plus, puisque l’équipe du tournage était composée d’amis d’école mais travaillant professionnellement, et de comédiens professionnels, c’est finalement une expérience de réalisation semi-professionnelle.

Pour ce film le défi était de créer un univers unique, ce qui n’a pas été facile. Entre le casting, le défi de la décoration qui était de transformer un atelier de bois à l’école Waldorf Steiner de Verrières-le-Buisson en un atelier d’horlogerie, les costumes, la gestion du tournage : c’est le projet le plus enrichissant que j’ai réalisé.

Sur les photos exposées prises par le photographe Alfred Gauthier, vous pourrez voir dans le rôle de Daniel le comédien Nicolas Gachet, dans le rôle de Lisa la comédienne Mathilde Stocchi, et dans le rôle d’Ulrich le comédien de théâtre et de doublage Philippe Catoire. Ces quelques clichés vous permettront de plonger dans l’univers de cette histoire atypique et vous donneront un aperçu de l’ambiance du tournage qui a été pour moi tout simplement magique."


Puissance 4L :  un projet sportif et humanitaire - un rallye réalisé par Gaspard ADENOT

Présentation par le porteur de projet

BDAC 2 - 1"Du 5 au 15 mai derniers, nous avons participé au 4L Trophy : un raid solidaire avec un parcours de 6000km entre la France, l’Espagne et le Maroc au volant d’une mythique Renault 4.

Partis de Lyon début mai, nous avons rallié le sud-ouest de la France afin d’être présents le 5 mai à Biarritz pour le départ des 1000 Renault 4 qui tenteront de venir à bout du parcours mythique passant par d’interminables autoroutes, de sinueux chemins et de vastes déserts.

Notre coffre, tout comme celui des 1000 autres Renault 4 participantes est rempli de sacs à dos, de sacs de sport, de matériel scolaire et de médicaments qui seront distribués dans la région du Drâa-Tafilalet, une région pauvre et réculée dans le sud-est Marocain. Ces différents dons ont été achetés grâce à nos fonds ou récupérés auprès d’amis, de membres de notre famille, d’entreprises partenaires ou d’associations. Au total avec toutes les 4L participantes, cela représente près de 10 tonnes de matériels qui viendront en aide à 20 000 enfants dans la région grâce notamment à l’aide de l’association Enfants du Désert très active dans la région depuis une dizaine d’années.

BDAC 2 - 2Au-delà de la solidarité de l’aspect solidaire de ce raid, ces 10 jours au volant de notre Renault 4 ont été une véritable aventure formatrice et inoubliable.

Avec plusieurs pannes, un défaut de parallélisme des roues, un alternateur HS ou encore l’explosion d’un de nos phares arrières, notre Renault 4 surnommée Chantal en hommage à notre grand-mère ne nous a pas donné beaucoup de répit mais a tenu bon. Après moultes péripéties, nous avons franchi le 14 août la ligne d’arrivée à Marrakech après 6 000 km parcourus et 3 pays traversés.

Cette aventure nous a appris à comprendre la mécanique du véhicule, ses différentes composantes et à le réparer au fin fond du Maroc avec des moyens parfois très limités. Ainsi, notre ligne d’échappement s’est arrachée en plein désert mais a été rafistolée avec du simple fil de fer !

Cette aventure, c’est également une aventure humaine unique avec des rencontres inoubliables. Celle des autres équipages comme Charles et Marie-Laure ou Pauline et Sybille qui ont partagé de nombreux kilomètres avec nous et de nombreuses péripéties. Nous les voyons encore régulièrement aujourd’hui. C’est également la rencontre de nombreux Marocains, et la découverte d’une culture humaine et chaleureuse reflétée par ce garagiste qui nous a aidé gratuitement ou ces jeunes qui n’ont pas hésité à nous épauler lorsque notre 4L était terriblement ensablée.

BDAC 2 - 3Enfin, cette aventure nous a permis de découvrir des paysages magnifiques notamment ceux des déserts et de l'Atlas marocains. Paysages rocheux, villages qui grouillent avec son souq, étendues de sables sans fin… Nous en avons pris plein la vue pendant 10 jours et on espère que ces quelques photos vous donneront un aperçu de la magie de ces paysages traversés ?

Aujourd’hui, Urbain et moi avons retrouvé notre vie active d’étudiants mais avons pour l’instant choisi de garder notre 4L Chantal tant nous nous y sommes attachés en mai dernier !

Cette inoubliable aventure n’aurait pas pu avoir lieu sans le soutien financier généreux de la ville d’Antony dans le cadre de la bourse BDAC organisée par l’espace 11. Encore un grand merci pour cette opportunité et cet inoubliable voyage qui nous aura tant appris.

« Voyager c’est grandir. C’est la grande aventure. Celle qui laisse des traces dans l’âme. » Marc Thiercelin"


Camps Compatatras : un projet humanitaire - rénovation d’un patrimoine réalisé par Tiphaine LEPROVOST

Présentation par la porteuse de projet

BDAC 3-3"Notre Projet s’est déroulé du 20 juillet au 4 aout 2022 en 2 temps : une semaine de solidarité dans une maison d’accueil à Marseille avec des enfants du quartier puis une semaine de participation à la reconstruction d’un Fort de la Première Guerre mondiale.

Nous sommes accueillis à la Maison Bernadette dans la cité des Lauriers. Cette maison est un centre d’accueil pour le quartier qui veille au bien-être de tous dans les cités en leur proposant des moments conviviaux, du soutien scolaire pour les enfants des activités et de l’aide aux tâches ménagères et petits travaux domestiques.

Nous avons pu faire la connaissance d’une vingtaine d’autres bénévoles ayant déjà passés quelques jours ici. Parmi eux des scouts comme nous, des personnes qui reviennent pour la 2e fois et d’autres qui découvrent car ils en ont entendu parler par des proches.

Nous sommes directement plongés dans notre mission dès notre arrivée : certains d’entre nous commencent à rencontrer des habitants du quartier et à leur venir en aide pour diverses tâches qui peuvent être compliquées comme un déménagement ou encore des petits travaux de peintures ou de meubles à monter. Nous nous sommes parfois rendus à plusieurs reprises chez les mêmes personnes ce qui nous a permis de créer de véritables liens avec eux et d’apprendre réellement à les connaître. Certains d’entre nous ont pu se rendre dans un EHPAD pour repeindre les couloirs et échanger avec les résidants.

BDAC 3-2Nous faisions cela tous les jours pendant deux heures environ avant de faire une heure de « visites ». Lors de ces « visites » nous faisions du porte-à-porte chez des habitués de la Maison Bernadette afin de leur apporter un peu de chaleur humaine (certains d’entre eux ayant parfois perdus récemment des proches). Nous faisions aussi du porte-à-porte chez des inconnus, ce qui nous permettait parfois de faire de très belles rencontres et d’avoir de très belles discussions sur de nombreux sujets tels que la religion, les études, la politique, mais aussi de pouvoir aider certains habitants qui nous donnaient leurs numéros afin que nous puissions par exemple faire leurs courses s’ils en étaient incapables. C’était des moments forts en émotions car ce n’était pas toujours évident d’aller à la rencontre d’inconnus, bien que ce soit au nom de l’association.

La dernière étape de notre journée, avait lieu auprès des enfants des cités, de 18h à 20h, avec qui nous jouions tous les jours à de nombreux jeux de balles, de cartes ou encore à des jeux plus complexes que nous avions eu le temps d’organiser. Nous avons aussi pu faire de très belles rencontres avec les enfants de ces quartiers qui ont pour beaucoup eu des enfances très compliquées, pleines d’histoires de précarité ou encore de migrations récentes.

BDAC 3-3Cette semaine à Marseille nous a permis de voir le monde sous un autre angle et nous a tous fait grandir, chacun à notre manière. Nous avons tous des souvenirs inoubliables de ces quelques jours et ne pensons qu’à y retourner.

La deuxième semaine de notre projet s’est déroulée au le Fort du Petit Langoustier, situé sur l’îlot du Petit Langoustier, au large de Porquerolles.

Sur ce fort, accompagnés de Marc et Edith Frilet à qui l’état et le Parc Nationale des iles Porquerolles à confier la mission de reconstruire le fort, nous avons passés une semaine en autarcie, en immersion totale, sans eau courante ni électricité.

Nous avons fait environ 6 heures de chantiers par jours afin de reconsolider les murs du Fort qui s’effondraient, nous avons construit des meubles pour que la vie sur le Fort soit plus confortable, nous avons remis en état les escaliers du Fort, trier les matériaux qui sont déjà présents sur le fort et qui pourront par la suite être réutilisés.

Cette expérience nous a tous rapprochés car nous avons pu vivre de nombreux moments entre nous dans des conditions paradisiaques. Cela nous a aussi permis d’apprendre de nombreuses choses dans le domaine de la maçonnerie. Nous avons pu faire du mortier de façon écologique afin de reconstruire les murs du Fort avec les pierres issues des murs qui s’effondraient et du sable issu de la plage de l’île.

Cela nous a également permis de faire une très belle rencontre avec Marc et Edith qui nous ont très bien accueillis et qui nous ont appris beaucoup de choses.

Merci beaucoup à la ville d’Antony de nous avoir permis de réaliser ces deux projets !"


GOTOGO : un projet humanitaire - prévention santé et construction d’une salle de classe réalisé par Cécile AUBERT

Présentation par la porteuse de projet

bdac  4 - 1"Nous sommes un groupe de sept étudiants en médecine. Cet été, nous sommes partis un mois au Togo dans la région de Kpalime avec l’ONG FIT (Friends International Togo).

Nous avons aidé à la construction de 2 salles de classe dans l’école du village de Gadzawukpe. Le chantier s’est déroulé tous les matins durant les deux premières semaines. C'était un moment très convivial et qui se déroulait souvent en musique avec les habitants du village. Nous avions plusieurs tâches : nous portions des parpaings, fabriquions du béton et enlevions des gravats du reste de l’ancienne construction.

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Nous réalisions également des activités tous les après-midis avec les enfants du village. Nous avons partagé des moments incroyables avec eux en alternant danse, chasse au trésor, éperviers et scoubidous.

Durant ce mois, nous avons aussi effectué des actions de prévention dans plusieurs villages. Elles portaient sur différents thèmes comme la puberté, les IST, les grossesses et mariages précoces. Le directeur de l’ONG lui assurait la partie sur les droits successoraux. Ces échanges et les différents témoignages nous ont beaucoup touché et nous ont permis d’en apprendre plus sur la vie quotidienne dans ces villages.

A la fin du mois, nous avons pu visiter le sud du Togo notamment les différentes cascades et la plage de Lomé. 

Ce voyage nous a beaucoup enrichi et nous remercions la Ville d'Antony, la faculté de médecine du Kremlin Bicêtre ainsi que l’ONG FIT qui nous ont permis de partir."


Tsatsaka : un projet humanitaire – prévention santé et soins médicaux réalisé par Sophie Cousteix

BDAC 5 - 1"Le projet Tsatsaka 2022 est un des nombreux projets humanitaires proposés par l’association Evadeh, une association émanant de l’engagement des étudiantsde la faculté de médecine P11 et soutenue par cette dernière, basée dans le CHU du Kremlin-Bicêtre au sud de Paris. Ce projet est perpétué depuis maintenant plusieurs années au sein de la faculté, avec chaque année une nouvelle promotion de 6 à 8 étudiants de DFGSM2 qui s’engagent pendant 1 an à lever des fondsmonétaires, ainsi qu’à se déplacer sur place. Le but principal est de venir en aide aux populations démunies et dans le besoin.

BDAC 5 - 2Le centre Ankanifitahiana se trouve à Antananarivo, la capitale de Madagascar. Sa localisation permet d’être au centre de la population, et ce faisant auprès des orphelins et jeunes femmes en détresse financière et sociale, dont l’association a pour but de s’occuper. La première partie définit les besoins mensuels, qui s’élèvent en moyenne à 850€ par mois. Cette somme permettrait de subvenirs aux besoins primaires tels que les vêtements des enfants, la nourriture qui s’applique aussi au personnel, ainsi que des charges fixes au sein du centre comme l’électricité.
Dans un second temps, les besoins à long terme sont de l’ordre de l’autosuffisance. En effet, le centre a pour objectif, d’ici quelques années, de s’autosuffire en terme de production d’électricité, d’eau et de nourriture. Pour ce faire, beaucoup des projets tels que la création d’élevages ont eu lieu ces dernières années afin d’entammer ce long chantier.
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