Agenda
La Maison des Arts, chez vous : panier artistique du 27 mai 2020
en couverture : Nicolas Henry, Moussa et les livres de la loi, 2012, Tirage numérique sur dibond, 120 x 180 cm
Pendant la durée du confinement, la Maison des Arts vous propose chaque semaine un « panier artistique » à découvrir en famille dès le mercredi.
Au menu de ce nouveau panier, comme les semaines précédentes, nous vous proposons des conseils de lecture, de films et d’émissions radiophoniques en lien avec les arts, un focus sur une œuvre de notre exposition « Contes photographiques », un Mini Quizz, un tutoriel vidéo pour un nouvel atelier pratique en famille, des nouvelles de nos artistes et un petit jeu de mots en lien avec les arts.
Amusez-vous bien et prenez soin de vous !
- Une semaine, une émission de radio sur l'art
- Une semaine, un film sur l'art
- Une semaine, un livre sur l'art
- Une semaine, un mini-quiz
- Une semaine, une œuvre de l'exposition "Contes photographiques"
- Une semaine, un atelier
- Des nouvelles de nos artistes
- Les mots mêlés de la semaine
- Le puzzle de la semaine
Une semaine, une émission de radio sur l'art
Cette semaine, changement d’univers ! Nous vous proposons de (re)découvrir la vie et l’œuvre du street artiste et peintre américain d’origine haïtienne Jean-Michel Basquiat (1960-1988) avec : « Jean-Michel Basquiat », une émission du programme « Toute une vie » de France Culture, proposée par Matthieu Garrigou-Lagrange le 01.05 dernier.
À la fois enfant terrible et coqueluche du New-York des années 1980, ami entre autres d’Andy Warhol, Basquiat a révolutionné l’art de cette décennie et a marqué la culture underground. L’émission retrace le parcours de cet artiste décédé à seulement vingt-sept ans d’une overdose.
- Disponible sur : franceculture.fr
- Durée : 1h
Une semaine, un film sur l'art
Cette semaine, plongez dans le monde onirique et loufoque de Tim Burton avec le film :
Big eyes, de Tim Burton, 2014, 1h45, avec Amy Adams et Christophe Waltz
Tout autant drame que comédie, Big eyes raconte l’histoire vraie d’une des plus grandes impostures du monde de l’art. Dans les années 1960, le peintre Walter Keane révolutionne le marché de l’art avec l’immense succès de ses énigmatiques tableaux représentant des enfants aux yeux immenses, en fait réalisés par sa femme Margaret...
Disponible en ligne sur les plateformes VOD
Une semaine, un livre sur l'art
Nous continuons cette semaine notre exploration des romans ayant pour thème les arts de manière générale. Au menu, le premier livre d’une trilogie haletante que vous n’allez pas pouvoir lâcher !
Luis Montero Manglano, La table du roi Salomon, 2017
Luis Montero Manglano est un historien de l’art et d’histoire médiévale né en 1981. La Table du roi Salomon est le premier livre de sa trilogie consacrée au Corps Royal des Quêteurs, une organisation chargée de retrouver des œuvres perdues du patrimoine espagnol...
Dans ce premier volet, nous suivons les aventures du jeune doctorant Tirso. Persuadé d’avoir été le témoin du vol d’un objet en lien avec le légendaire roi Salomon au musée où il effectue des recherches pour sa thèse, Tirso est recruté par une agence secrète de protection du patrimoine... S’ensuit alors des péripéties dignes d’Indiana Jones et de James Bond.
Une semaine, un mini-quiz
Pendant la durée du confinement, la Maison des Arts vous propose chaque semaine un « panier artistique » à découvrir en famille dès le mercredi, y compris un mini-quizz.
Cliquez ici pour accéder au questionnaire de la semaine !
Une semaine, une œuvre de l'exposition "Contes photographiques"
Nicolas Henry, Moussa et les livres de la loi, 2012, Tirage numérique sur dibond, 120 x 180 cm
La photographie Moussa et les livres de la loi de Nicolas Henry fait partie de la série « Cabanes imaginaires autour du monde ». Elle a été réalisée à Istanbul, en Turquie.
Comme pour toutes les œuvres de Nicolas Henry, cette photographie est le fruit de la rencontre entre l’artiste et un habitant de la ville où il a choisi de travailler, ici Moussa. L’œuvre est le résultat de cet échange, symbolisant artistiquement l’histoire de la personne, que voici : « Dans ces registres notariés, la vie de milliers de gens est consignée : la propriété, les amours, la descendance et les testaments… Chemins de fortunes et d’infortunes qui se font et se défont, au regard de cette loi que l’on conçoit unique et égale pour tous. J’ai beaucoup pleuré face à la fatalité dont je suis l’obligé de par mon peu de naissance. Les situations absurdes et sans issue de la modernité semblent dresser devant moi des obstacles insurmontables. Je ne peux me résoudre à une vision qui ne considère nos existences que contraintes par des frontières de papier. Je me sens parfois égaré dans la vie comme dans un labyrinthe sans fil conducteur, tourbillon kafkaïen qui limite les aspirations à notre destin. J’ai connu une femme merveilleuse qui venait de France. Je lui ai donné tout mon amour, qu’elle a accepté dans notre joie commune. Je me suis présenté à l’administration pour les papiers de France. Voyant que j’étais kurde, ils m’ont demandé si j’étais partisan des révolutionnaires du PKK. Je leur ai dit que seul un attachement amoureux justifiait ma demande. Mais sans le statut de réfugié politique, ils ne m’ont pas donné le droit de venir la rejoindre. Après plusieurs années de démarches vaines, sans aboutissement, le temps et la séparation sont venus à bout de notre amour, et s’est ouvert à moi le goût des regrets » (propos recueillis par l’artiste).
Contrairement à la plupart des photographies de Nicolas Henry qui sont prises en extérieur à la tombée du jour, Moussa et les livres de la loi est une scène d’intérieur, sans que l’on puisse connaître le moment de la journée. Parallèlement à des créations fourmillant de détails et de couleurs, cette œuvre fait partie des photographies de Nicolas Henry comptant peu d’éléments dans lesquels le regard puisse se perdre. Synthétique, cette photographie vise l’efficacité de la narration et l’immédiateté de l’émotion esthétique.
L’histoire contée se passe entièrement dans la cage d’escalier d’un immeuble stambouliote dont on ne voit que les garde-corps ouvragés et non les escaliers proprement dits, ainsi que des fragments des paliers ornés de motifs géométriques. Il s’agit d’une vue en profonde plongée et l’on imagine parfaitement l’appareil photographique de Nicolas Henry positionné au moins au cinquième étage puisque l’on peut compter quatre étages sur la photographie.
Au rez-de-chaussée, on aperçoit Moussa en vêtements de ville allongé sur le dos sur une foule de livres ouverts. Des ouvrages similaires sont disposés de la même façon à tous les étages, formant visuellement un rond vu d’en haut, à la manière d’une illusion d’optique, telle que celles de Felice Varini dans l’espace urbain par exemple. L’économie de la mise en scène suffit à imager l’engloutissement dans la paperasse administrative et sa conséquence funeste dont Moussa parle dans le témoignage recueilli par Nicolas Henry.
Comme à l’accoutumée, l’œuvre est parfaitement composée et équilibrée. La rambarde d’escalier est bien centrée au cœur de la composition et forme comme un cadre imposant, comme étouffant, autour de Moussa. À la lourdeur rectiligne des garde-corps répond la sinuosité de la disposition des livres ouverts parfaitement installés en cercle. La lumière diffuse renforce cette forme circulaire. Seuls les bords de l’image sont dans l’ombre, mais une ombre arrondie donnant l’impression que l’on regarde dans la lentille d’un microscope. Les couleurs sont limitées et sobres, dans un camaïeu de blancs, beiges, marrons et noirs.
Une semaine, un atelier
Cette semaine, réalisez un tableau à la manière de Mondrian, toujours avec le matériel à disposition chez vous !
N’hésitez pas à nous faire part de vos réalisations en nous envoyant des photos à l’adresse maisondesarts@ville-antony.fr.
Des nouvelles de nos artistes !
Chaque semaine, retrouvez ici l’actualité de deux artistes passés à la Maison des Arts.
L’Atelier-Musée du Pays d’Antony (AMPA) présente depuis 1992 au niveau inférieur de la Maison des Arts un petit musée répertoriant les connaissances et les objets que nous avons de la ville d’Antony depuis sa naissance pendant l’Antiquité romaine jusqu’à nos jours. En plus de son travail de collecte de témoignages antoniens, d’excursions patrimoniales et de sa participation aux Journées européennes du patrimoine, l’association de l’AMPA édite régulièrement son bulletin L’écho des Terroirs, mettant en avant des témoignages et des études patrimoniales. Le dernier numéro de cette série est désormais disponible !
Pour en savoir plus : www.atelier-musee-antony.fr- Daniel Kermann (exposition Écritures photographiques, 2011) vous invite à découvrir son nouveau site Internet, réactualisé, dans lequel vous pourrez vous plonger dans ses photographies (ici : La patate douce).
Pour en savoir plus : kermann.free.fr
Les mots mêlés de la semaine : les outils du peintre
Cliquez ici pour consulter les réponses des mots mêlés de la semaine dernière !
Retrouvez dans la grille les mots mêlés de la liste !
Réponses dans le panier de la semaine prochaine !
Le puzzle de la semaine
Recomposez l’œuvre de Nicolas Henry, La porte de la vie et de la mort, Namibie, sur la page suivante :
https://www.jigsawplanet.com/?rc=play&pid=2525f3c66d57
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