BP2019, projet 14 : la cocotterie : le poulailler urbain qui recycle

Dernière modification le 01/12/2020

Porté par Christiane B., le projet "La cocotterie : le poulailler urbain qui recycle" a été élu lors du budget participatif 2019. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur ce projet et les étapes de sa réalisation sur cette page.


La réalisation du projet : où en est-on ?

Novembre 2020

La structure porteuse pour le projet n'a pas encore été trouvée. Il était envisagé de rapprocher ce projet du jardin partagé rue de Massy mais la solution n’a pas été retenue lors de la phase de consultation du projet.

Sélection du projet par les habitants

Le projet a été élu lors de la deuxième édition du budget participatif. Il est arrivé en 14e position avec 375 voix (pour : 519contre : 144). Il sera réalisé en 2020.


Le projet en détail

Budget estimé : 40 000€

Le projet consiste à créer un poulailler urbain, sans coq, avec un nouveau concept : le poulailler qui recycle. En effet, les poules seraient nourries avec des déchets ménagers.

S’il est élu, ce projet sera réalisé uniquement si une association ou une structure porteuse est identifiée pour la gestion quotidienne du poulailler. Le budget de 40 000€ TTC comprend la fourniture, la livraison et la pose du kiosque sur une dalle en béton, l’achat des poules, d’un abreuvoir, d’une première litière et d’un distributeur de nourriture.

Idée originale de la porteuse de ce projet

Le projet consiste à réintégrer le poulailler en ville sous une forme nouvelle : le poulailler qui recycle !

Les avantages :

  • Limiter le gaspillage alimentaire et l’augmentation des déchets, en nourrissant les poules avec les déchets ménagers (épluchures de légumes, croûtes de fromages, salade,  pain rassis…)
  • Obtenir des œufs frais, dont la traçabilité est garantie
  • Utiliser les fientes des poules pour enrichir un compost.

Et au-delà de ces avantages concrets :

  • Créer du lien social entre les habitants
  • Un projet écologique et citoyen développant l’apprentissage du tri des déchets
  • Un véritable outil pédagogique pour  les enfants  pouvant être utilisé par les écoles  (entretien, alimentation, récolte des œufs, recyclage, …)

Le projet peut être un pilote développable, s’il fonctionne bien, dans d’autres quartiers.

Une poule se nourrit de 150 kg de déchets par an et produit 200 œufs par an. Une cocotterie de 10 poules permet donc de recycler 1,5 tonne de déchets par an et de produire 2000 œufs.

Le projet propose d’adhérer à l'offre de service "Cocott'arium » décrite ci-après :

La structure :

Le principe est que les poules sont hébergées dans un poulailler urbain, qui reprend les formes d’un kiosque à musique d’antan. Comme ce sont des poules (pas de coq), il n'y a pas beaucoup de bruit.

Haute de 4,5 m et large de 3,5 m, la structure a suffisamment peu d’emprise au sol pour trouver facilement sa place dans l’espace urbain, et héberger au mieux les poules. Par ailleurs, elle est construite selon les normes imposées pour du mobilier urbain, est dotée de la garantie décennale, et est donc conçue pour qu'on ne puisse pas la dégrader. Elle est en métal époxy laqué, et est fixée sur une dalle de béton afin qu'aucun renard ou blaireau ne puisse y entrer en creusant.

Cette structure est montée et livrée avec les poules et tout le matériel (abreuvoir, distributeur de nourriture, première litière...)

Les odeurs sont capturées  par une litière d'absorption,  supérieure de 30% par rapport à ce qui est nécessaire, et ce tapis de chanvre, compostable, est changé au moins une fois par trimestre.

Le prix :

Le prix de la  structure revient à 25 000 euros hors taxes, auquel s'ajoutent des frais de fonctionnement de 800 euros par mois qui comprennent :

  • le suivi vétérinaire 3 fois /an
  • le complément de céréales pour que les poules aient une alimentation équilibrée
  • les tapis de chanvre 
  • la rémunération d'une personne en insertion qualifiée qui passe 4 fois/semaine pour s'assurer de l’alimentation des poules, de leur bonne santé et recueillir les déjections, qui vont à leur tour alimenter le compost avoisinant... 

Les frais de fonctionnement peuvent être réduits de moitié si le suivi du poulailler est confié à une personne chargée des espaces verts écologiques de la mairie, moyennant une formation gratuite qui s'effectue sur 1/2 journée.  

Si ce dernier choix est fait, la personne en charge du poulailler pourra recourir à un service téléphonique d'urgence auprès de l’entreprise Cocott'arium  qui fournira des conseils en cas de souci  avec les poules, l’intérêt de l'entreprise étant que ces cocott'ariums fonctionnent bien.

Le fonctionnement pour les participants :

Une fois la structure en place avec les poules, les personnes désireuses de nourrir les poules s'inscriront comme participants et se verront affecter des sacs papier épais avec un code, et déposeront leurs sacs de déchets dans un lieu de collecte. Les numéros du sac sont répertoriés afin que les participants, qui ont nourri les poules, puissent ensuite récupérer les œufs auprès d’un point relais.

NB : l’appui de la société Cocottarium est une suggestion. Une alternative serait bien sûr d’acheter une structure adaptée et de mettre en œuvre un poulailler partagé avec une association de bénévoles pour la collecte des déchets, l’entretien du poulailler et la distribution des œufs.

Ce projet est en place ou à l'étude dans plusieurs villes, notamment à Bordeaux.

Remarques des services municipaux :

Outre l’investissement initial, le projet présente un coût de fonctionnement élevé et récurrent : formation, suivi vétérinaire des poules, nourriture, entretien du poulailler… Le projet est éligible pour son volet d’investissement.

Toutefois, il ne sera réalisé que si la Ville parvient à identifier une association ou une structure porteuse pour s’occuper de la gestion du poulailler et de ses frais de fonctionnement. Le choix du lieu d’implantation s’effectuera avec la structure porteuse, en relation avec les riverains voisins du kiosque.