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06.06.2024 au 22.09.2024
Dernière modification le 06/05/2024

6 juin - 24 août 1944, 80 jours vers la Liberté

Les Archives communales vous racontent la guerre et le quotidien à Antony à travers des documents d'origine publique et privée qui témoignent des 80 jours avant sa Libération. Papiers, photographies, récits audios : découvrez la frise chronologique et naviguez vers la Liberté, du printemps à l'été 1944.

Photo article : *archives familiales S. Libbe, reprod. interdite (contact Archives communales Antony).

Sommaire


6 juin, 80 jours avant la Libération

La sirène d'alarme de la défense passive retentit à huit reprises entre 1h50 et 21h15. Les alertes sont consignées dans un registre tenu en mairie. Ce simple cahier d'écolier s'ouvre sur le soir du 13 avril 1942. À 23h30, le veilleur de nuit de la mairie note « danger aérien ». Entre 22h et 6h, c'est lui qui assure la permanence de la défense passive selon les consignes spéciales du service du Rationnement. Le cahier est clos le 8 mai 1945. L'alarme n'avait plus sonné depuis le 25 février 23h30.

 

Cahier des alertes (13 avr. 1942-8 mai 1945) - Arch. com., 4 H id.587
Consignes spéciales de défense passive du service du Rationnement
 

Consignes spéciales de défense passive du service du Rationnement (12 oct. 1943) - Arch. com., 4 H id.587

: Numéros de téléphone d&aposurgence de la permanence de la défense passive

Numéros de téléphone d'urgence de la permanence de la défense passive

Plan de la sirène d&aposalarme installée dans la cour de la mairie par les Établissements Edmond Gallet

Plan de la sirène d'alarme installée dans la cour de la mairie par les Établissements Edmond Gallet (1938) - Arch. com., 1 M id. 25

12 juin, Antony en deuil

La ville enterre les victimes du bombardement de la nuit du 9 au 10 juin. Trois hommes sont décédés rue des Baconnets et chemin Potier des suites de la chute d'un obus de DCA (défense contre aéronefs). Le faire-part de décès convie les maires de la Seine aux obsèques qui se déroulent en l'église Saint-Saturnin. Le 2 juin, un autre bombardement meurtrier a déjà fait une victime quartier du Clos-de-l'Abbaye et causé de nombreux dégâts. Le maire dépêche un photographe local pour constater les sinistres. En ce mois de juin, la population subit 4 bombardements qui visent la gare de Massy-Palaiseau. Le bilan est lourd : 4 morts, 19 blessés, 90 sinistrés, 14 habitations détruites, 89 endommagées. À chacun de ces évènements, la mairie adresse un rapport de situation à la préfecture de la Seine.

bombardement

Faire-part de décès des victimes du bombardement du 9 juin 1944 - Arch. com., 4 H id. 587

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Photographie d’un pavillon sinistré rue du Clos-de-l’Abbaye des suites du bombardement du 2 juin 1944 (circa 3 juin 1944) - Arch. Com., Fi NC2 - Photogr. A. Mousty, reproduction interdite

rapport

Rapport de la mairie à la préfecture de la Seine consécutif aux chutes de bombes explosives dans la nuit du 11 au 12 juin 1944 (12 juin 1944) - Arch. com., 4 H id. 587

14 juin, quatre ans d’occupation allemande

Il y a quatre ans que l’armée allemande occupe Antony. Tout commence le vendredi 14 juin 1940, à 9h30. Les soldats arrivent par la route nationale 20 et pénètrent la ville par le carrefour de la Croix de Berny. Les coups de feu échangés font de nombreuses victimes, civiles et militaires. À 17h, la municipalité placarde une affiche à la population dans les rues qui se vident. Elle débute par ces mots : « Chers Concitoyens, Chers Amis, L’Heure est grave... ».

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Texte de l’affiche transcrit dans le registre des délibérations du conseil municipal du 2 février 1941 - Arch. com., 1 D 13

 

 

20 juin, la fête s’éloigne

La Grande kermesse champêtre du 2 juillet 1944 au profit des prisonniers de guerre et de leurs familles est reportée à une date ultérieure « en raison des circonstances [...] et des risques de bombardement. » Le maire informe la Commission des manifestations pour les prisonniers de la préfecture de la Seine de la décision du Comité d’organisation. L’affiche de la journée avait reçu le visa des autorités d’occupation un mois auparavant : a-t-elle jamais été placardée ? Le dimanche 1er octobre 1944, c’est enfin jour de Grande kermesse sur la place du marché, actuelle place Patrick-Devedjian ! Elle est organisée par la nouvelle municipalité et le Comité local d’assistance aux prisonniers de guerre, avec le concours de la Fédération des œuvres d’après-guerre, au profit du « Livret du prisonnier ». Au programme : spectacles, jeux et tombola, bal !

visa billingue demandevisa

Formulaire bilingue de visumantrag/demande de visa pour l’affiche de la kermesse du 2 juillet 1944 à l’ORAFF, Office de répartition de l’affichage (19 mai 1944) - Arch. com., 4 H id. 990

billet

Billet de souscription de la Grande kermesse champêtre du 2 juillet 1944 - Arch. com., 4 H id. 990

 

Programme de la Grande kermesse du 1er octobre 1944 - Arch. com., 4 H id. 990
public kermesse

Photographie du public de la Grande Kermesse du 1er octobre 1944 sur la place du marché - Arch. com., 4 H id. 990 – Photogr. inconnu, reproduction interdite.

concert

Photographie d’un concert de la Grande Kermesse du 1er octobre 1944 sous la halle du marché - Arch. com., 4 H id. 990 – Photogr. inconnu, reproduction interdite.

 

 

4 juillet, félicitations les élèves !

Cet été 44, les vacances prévues du 15 juillet au 30 septembre, sont avancées au soir du 12 juillet pour l’enseignement primaire. En coulisse, la mairie comptabilise les sommes à verser aux directions des écoles des filles et des garçons pour offrir un livret de Caisse d’épargne aux jeunes lauréats des examens de fin d’année dont le DEPP, diplôme d’études primaires préparatoires établi en 1941 et abandonné après la Libération.

enfant

Livrets de caisse d’épargne alloués aux enfants reçus aux examens de fin d’année scolaire (4 juillet 1944) - Arch. com., 1 R id. 837

18 juillet, 21 heures, dernier conseil municipal de la municipalité Defforge

En application de la loi du 16 novembre 1940, un arrêté ministériel du 9 mai 1941 nomme Charles Defforge maire d’Antony en remplacement d’Auguste Mounié, décédé dans son bureau, à la mairie, le 3 décembre 1940. Le 5 juillet 1941, la première réunion du conseil municipal présidée par Charles Defforge est l’occasion pour ses membres d’adresser leurs félicitations à leur collègue, conseiller municipal (1912-1925) puis adjoint au maire (1925-1941) au sein de la municipalité d’Auguste Mounié. Ce 18 juillet 1944, le conseil municipal réuni en session extraordinaire, décide notamment de prendre en charge les frais d’obsèques des victimes des bombardements aériens du mois de juin, sous réserve de la participation éventuelle de l’État. Un peu plus d’un mois plus tard, le 21 août à 11 heures, répondant à l’appel du Comité parisien de Libération, le Comité local de Libération d’Antony prend possession de la mairie sous la présidence d’Henri Lasson.

FI41

Antony - La mairie, carte postale (circa 1930) - Arch. com., 15 Fi 41 - Photogr. inconnu, reproduction interdite. Aujourd’hui 1, place Augustre-Mounié.

 

DELIB CONSEIL

Délibération du conseil municipal du 18 juillet 1944 relative aux frais d’obsèques des victimes des bombardements - Arch. com., 1 D 14

24 juillet, les enfants profitent de la piscine de l’US Métro

Ce mois de juillet, les Antoniens vivent des températures clémentes. La station météorologique de Paris-Montsouris affiche entre 18 °C pour la température minimale moyenne et 24 °C pour la température maximale moyenne.  Le thermomètre dépasse les 30 °C les 20 et 26. Le 24 juillet, le président de l’Union sportive métropolitaine (US Métro) répond favorablement à la demande du maire d’Antony : les jeunes antoniens de l’Association sportive d’Antony (ASA) et du patronage municipal pourront profiter de la piscine du Parc des sports de la Croix-de-Berny. La chaleur de l’été se fera davantage sentir au mois d’août, particulièrement entre le 11 et le 19 août, début de l’insurrection armée de Paris contre l’occupant. La température qui a atteint 32 °C le 12 est de 22 °C le 24 août, jour de la Libération d’Antony.

patronage laic piscine

Correspondance du président de l’U.S.M à M. le maire d’Antony (24 juill. 1944) - Arch. com., 1 R id. 188

correspondance du maire d&aposAntony

Correspondance du maire d’Antony à M. Gaston Vrolixs, ingénieur de la Compagnie du métropolitain (20 juill. 1944) - Arch. com., 1 R id. 188

1er AOÛT, la 2e DB à Utah Beach

La 2e division blindée (DB) du général Leclerc est créée au Maroc le 24 août 1943. Environ 16 000 hommes, 200 chars et plus de 4 000 véhicules sont transportés en Grande-Bretagne en avril 1944. Le 1er août, la 2e DB débarque à Saint-Martin-de-Varreville (Utah Beach). Rattachée à la IIIe armée américaine du général Patton, elle participe à la percée d’Avranches. Le 9 août, elle rejoint Le Mans, libère Alençon le 12, Écouché le 13, et poursuit sa progression en direction d’Argentan où elle affronte la 9e Panzerdivision. Le 22 août, le commandement allié accepte d’ « envoyer » la 2e DB sur Paris où elle pénètre triomphalement le 25, après avoir libéré Antony la veille. Entre le 1er août et le 23 novembre 1944, où elle entre dans Strasbourg, la 2e DB a traversé ou libéré 283 communes. Son dernier combat est la prise de Berchtesgaden, résidence privée de Hitler, le 4 mai 1945. Entre le 7 août 1944 et le 8 mai 1945, la 2e DB a perdu 4 987 hommes, tués, blessés ou disparus. Elle est dissoute le 31 mars 1946.

Découvrez la maquette du débarquement de la 2e DB et bien plus... - Médiathèque Anne Fontaine - 23 au 28 août (Entrée libre).

Pour en savoir plus, consultez le site Internet de la fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque.

 

correspondance du maire d&aposAntony
Les chars de la 2e DB en stationnement après leur débarquement à Utah Beach le 1er août 1944 - US National Archives, photo no. 111-SC-192626

5 AOÛT, unité Feldp. N° 04 761 C en position

Si les premières réquisitions de bâtiments municipaux et privés par le service de l’armée allemande débutent en juin 1940, elles se multiplient au début du mois d’août 1944. Plus d’une trentaine en quelques jours. Pour héberger leurs hommes et freiner l’entrée des forces alliées dans la capitale, les autorités allemandes ciblent les grands axes desservant Paris et ses villes limitrophes. Les troupes s’installent notamment route de Chartres (avenue du Président-Kennedy), route d’Orléans (avenue de la Division-Leclerc) et avenue Aristide-Briand (avenues Aristide-Briand et Raymond-Aron). Sur la route nationale 186 (avenues du Général-de-Gaulle et du Docteur-Ténine), dès la fin du mois de juillet, la Feldkommandantur 584 (Paris-Ost) charge la commune d’affecter des Antoniens à la surveillance des tranchées de défense nouvellement creusées. L’armée allemande se positionne.

 

Formulaire de réquisition de pavillons (rue des Baconnets et route de Chartres) et sa traduction, Feldkommandantur 584 - Paris-Ost (5 août 1944) - Arch. com., 4 H id. 588

 

ordre

Ordre bilingue de la Feldkommandantur 584 (Paris-Ost) sommant la commune d’organiser la surveillance continuelle des tranchées de la route nationale 186 (31 juill. 1944) - Arch. com., 4 H id. 770

17 et 18 août, la tension monte

Le 17 août, quelques jours après la recrudescence des réquisitions d’immeubles, les autorités allemandes font appel à tous les hommes adultes capables de travailler. Ces requis civils, dont le nombre augmente, sont notamment affectés à la surveillance des voies ferrées et à la réalisation de travaux de terrassement sur les axes occupés par les soldats allemands.

Le lendemain, 18 août, à 16h, la ville reçoit une communication téléphonique de la préfecture de la Seine l’informant de l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 6h dès le jour-même.

ordre requisition 

Avis du maire à la population antonienne relayant l’ordre de réquisition des autorités allemande de tous les hommes de 18 à 60 ans capables de travailler (17 août 1944) - Arch. com., 4 H id. 588

 avis pop couvre feu

Avis du maire à la population antonienne de la mise en place d’un couvre-feu (18 août 1944) - Arch. com., 4 H id. 2629

21 août, Comité local de Libération d’Antony, de la clandestinité à la mairie

Le 21 août 1944, à la demande du Comité parisien de Libération, Henri Lasson (1898-1985) prend possession de la mairie. Choisi par les résistants pour remplir les fonctions de maire, il est nommé président de la délégation spéciale d’Antony le 27 octobre 1944. Au cours de cette séance du conseil municipal, il revient sur les moments forts de la libération d’Antony, retranscrits au registre des délibérations.

Écoutez le texte de cette figure de la Résistance de la banlieue sud, pseudonyme « Carabin », chef du secteur 28 du Mouvement de libération nationale (900 hommes dans les communes de Massy, Verrières, Châtenay, Fontenay-aux-Roses, Sceaux, Le Plessis-Robinson et Antony). Avec les voix d’agents municipaux. 

Libération d’Antony : récit d’Henri Lasson, résistant, maire-président de la délégation spéciale d’Antony (1944-1945) : épisode 1, du 21 au 23 août 1944

Episode 1

Arch. com., 12 Z 11 - Photogr. inconnu, reproduction interdite

Retrouvez le premier épisode du podcast en cliquant ici.

22 août, les combats approchent

Avis du Maire

Avis du maire à la population antonienne relayant l’appel au calme et l’interdiction des désordres et attroupements, sous peine de répressions, du commandant des troupes allemandes installées à Antony (22 août 1944) - Arch. com., 4 H id. 2629

24 août, enfin la Libération !

Un groupe de militaires, dont le général Leclerc (au centre, de face) et le capitaine Dronne (sur le véhicule), consulte une carte de la région dépliée sur le capot d’une Jeep stationnée rue Louis-Barthou. La 2e DB cherche le moyen de contourner le canon allemand positionné à la Croix de Berny. La carte leur a été donnée par un Antonien et la scène immortalisée par un épicier de l’avenue Aristide-Briand - Archives familiales G. Leguet, reprod. interdite (Contact Archives communales d'Antony).

Libération d’Antony : récit d’Henri Lasson, résistant, maire-président de la délégation spéciale d’Antony (1944-1945) : épisode 2, 24 août 1944. 

Episode 1

Aristide-Briand - Archives familiales G. Leguet, reprod. interdite (Contact Archives communales d'Antony).

Retrouvez le deuxième épisode du podcast en cliquant ici.

 

René Devaux (1923-2023), Antonien, ancien soldat de 1ère classe de la 2e DB, 13e brigade du génie, colonne Dronne, témoigne en 1990 de sa participation à la libération d’Antony dans le bulletin de l’Association pour la promotion du patrimoine d’Antony (APPA) Antony d’hier et d’aujourd’hui.

 

Libération d’Antony : témoignage de René Devaux, Antonien, soldat de la 2e DB : épisode 1, les premiers combats.

Half-track "LE METHODIQUE" en 1944. Son équipage est composé de 13 hommes, sous le commandement du sergent Reissier, chef d'escouade. René Devaux en est le conducteur - Archives familiales Y. Devaux/ C. Veron, reprod. interdite (Contact Archives communales d'Antony).

Episode 2

René Devaux en est le conducteur - Archives familiales Y. Devaux/ C. Veron, reprod. interdite (Contact Archives communales d'Antony).

Retrouvez le troisième épisode du podcast en cliquant ici.

 

Libération d’Antony : témoignage de René Devaux, Antonien, soldat de la 2e DB : épisode 2, les retrouvailles.

Episode 4

René Devaux et ses parents, rue des Félicettes, le 24 août 1944 (rue Robert-Doisy) - Archives familiales Y. Devaux/C. Veron, reprod. interdite (Contact Archives communales d'Antony)

Retrouvez le quatrième épisode du podcast en cliquant ici.

 

Libération d’Antony : témoignage de René Devaux, Antonien, soldat de la 2e DB : épisode 3, de la Croix de Berny à Paris.

Episode 5

Le canon ennemi de la Croix de Berny qui donna bien du mal à la 2e DB - Archives familiales S. Libbe, reprod. interdite (Contact Archives communales d'Antony).

Retrouvez le cinquième épisode du podcast en cliquant ici.

Les jours d’après, Antony éplorée

Le 25 août, alors que Paris est en train d’être libérée, l’heure est au recueillement et à l’aide aux sinistrés. Les violents combats de la veille ont fait dix morts, une quarantaine de blessés et endommagé plus de 1 000 immeubles. La municipalité invite les Antoniens à rendre un dernier hommage aux victimes. Malgré tout, dès le 25 août, la population se rassemble place de la Mairie et rue Auguste-Mounié pour manifester sa joie. Une quête est organisée pour venir en aide aux familles des victimes. Les dégâts causés ont rendu hors d’usage le réseau d’éclairage public avenue Aristide Briand et avenue d’Orléans, ainsi que les installations et lignes de transport de force pour l’éclairage privé. La municipalité intervient pour faire rétablir le courant où la distribution le permet. La question du ravitaillement se pose toujours mais déjà, dès le 25, la vente de légumes verts fournis par les cultivateurs d’Antony reprend.

Libération d’Antony : récit d’Henri Lasson, résistant, maire-président de la délégation spéciale d’Antony (1944-1945) : épisode 3, après le 24 août 1944, soigner les blessés, inhumer les morts, héberger les sinistrés

Episode6 

Faire-part des obsèques des victimes de la journée du 24 août 1944 (août 1944) - Arch. com., 4 H id. 585

Retrouvez le sixième épisode du podcast en cliquant ici.

 

AVIS

Avis de la municipalité à la population antonienne invitant les propriétaires dont les biens ont subi des dommages à se rendre à la mairie pour se faire connaître (août 1944) - Arch. com., 4 H id. 2629

 

Portrait d’une victime antonienne : Jean Ninin

Jean Ninin naît le 19 septembre 1920 à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). À vingt ans, à l’automne 1940, il entre en première année à l’École spéciale des travaux publics de Cachan (Val-de-Marne). En août 1941, il est admis en 2e année, avec d’excellents résultats. Ce même été, il passe les épreuves du concours d’admission à l’École navale. Reçu, il intègre en octobre 1941 l’École navale de Toulon (Var) comme élève ingénieur mécanicien. Il poursuit son parcours dans la Marine et est nommé ingénieur mécanicien de 3e classe en novembre 1942. Un mois plus tard, il entre aux usines de la Société Anonyme des Moteurs Renault pour l’aviation à Billancourt (Hauts-de-Seine). Après un congé d’armistice, il y est recruté comme chef de contrôle en 1944.

Le 24 août, alors qu’il habite passage des Baconnets, il meurt lors des combats pour la libération d’Antony. Lui et une jeune femme sont relevés 169 route d’Orléans (avenue de la Division-Leclerc), où se trouvait l’enseigne du "Comptoir français", puis transportés au poste de secours de la rue Augusta.

Ses obsèques ont lieu le 28 août 1944 en l’église Saint-Saturnin, lors de la cérémonie officielle en hommage aux victimes civiles et militaires de cette journée.

Il est reconnu "Mort pour la France" par le Secrétariat général aux anciens combattants le 11 juillet 1946, puis reçoit à titre posthume, le 15 mai 1951, la citation à l'ordre du Corps d'Armée "Tombé glorieusement pour la France à son poste de combat", ainsi que la Croix de guerre avec étoile de vermeil. Le 21 juin 1951, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

 

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Portrait de Jean Ninin durant ses années à l’École navale de Toulon - Archives familiales J-L. Ninin, reprod. interdite (Contact Archives communales d'Antony)

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Décorations reçues par Jean Ninin à titre posthume et son attache de cape - Archives familiales J-L. Ninin, reprod. interdite (Contact Archives communales d'Antony)