Classe de Madame Lacout - Ecole André Chénier -

Kerjouanno le 27 juin,

Quel temps de chien ! De chien ? Oui de chien ! Canicule vient du latin « canicula » qui signifie petite chienne. L’étoile Sirius de la constellation du chien est l’astre le plus brillant après le soleil. Levée et couchée avec le soleil du 24 juillet au 24 août, elle double l’activité de ses feux. C’est l’étoile de la chaleur. Bref, on tire la langue, ça halète… sauf les moussaillons qui distribuent autant d’énergie que des capteurs solaires par un temps de canicule justement. Avec un peu de chance, et si vous continuez à suivre nos péripéties vous aurez peut-être droit au froid de canard en décembre, juste avant le foie gras… de canard !
Ces jours ci les pirates vont enfiler une blouse de scientifique, se coller l’œil sur nos microscopes et entamer un grand voyage dans l’infiniment petit. De minuscules gouttes d’eau de mer vont être observées sous toutes les coutures pour y débusquer phyto et zooplancton. Les moussaillons vont apprendre que le plancton est à l’origine d’une biomasse considérable. Il est une des sources principales en oxygène de la planète et un tiers du CO² est absorbé par le phytoplancton. Toute cette régulation qui nous permet de vivre sur cette planète est menacée par l’acidification des Océans… Entre autre. Immanquablement seront abordés avec les moussaillons notre mode vie et les moyens du « peut mieux faire » de l’Humanité pour qu’elle conserve son humanité. Oui, même en CE2 on peut aborder ces questions, les cerveaux des pirates, de tous les pirates sont de vraies « éponges » (pas marines !). Et à Kerjouanno nous sommes ultra confiant en la compétence des enfants dans leur dynamisme pour comprendre tout cela ! Par ailleurs nous sommes très engagés sur ces questions. Mais les photos ci-dessous vous démontreront que nous savons aussi être « zinzins », gentils et… simplets ! Bref, au village on nous aime bien !
Voilà une année scolaire qui s’achève… Nous avons reçu 24 classes de mer, vos « petits » mousses ferment la marche. Nous avons été ravis d’accueillir vos « piles électriques aux cerveaux feux d’artifices ». Nous leur souhaitons bon vent ainsi qu’à vous-mêmes en vous remerciant chaleureusement de votre confiance. Et un Merci particulier aux Enseignantes (avec majuscule) qui chaque année s’engagent dans cette aventure. Kenavo !

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Kerjouanno le 25 juin,

Les lézards sont sortis des lézardes des murs et lézardent au soleil. Le soir venu, les murs de pierre restituent la chaleur de la journée. Le bourdonnement des insectes annonce l’été naissant. La nuit, la respiration de l'Océan accompagne celle des mousses comme une main apaisante peut le faire, quand elle est posée délicatement sur un dos. Le temps qui passe est un rêve.
Mais ce n’est pas toujours aussi calme ! Preuve en est ! Un samedi soir à Kerjouanno. Nous avons ajouté de la chaleur à la chaleur en faisant un feu de l’enfer dans notre barbecue pour y supplicier des merguez et des chipolatas. Les mousses ont atomisé des hot-dogs avec ketchup, mayonnaise, tomates et chips. Autant vous dire que ce fut un repas de restaurant 4 étoiles, d’après les pirates. En plus, même pas besoin d’être à table. Ensuite bâbordais et tribordais se sont dirigés vers la « Criée » notre boîte de nuit, « sapés comme des Milords ». Décibels fusant à travers les fuseaux de lumières, les pirates ont déhanché, démantibulé, et déboité (marrant pour une boîte de nuit) comme des « fous-fous » jusqu’au bout de la nuit vers 22h00 bien sonnées. Ensuite, mise en route du pilote automatique pour retrouver sa bannette. En plongée mille mètres sans périscope au fin fond des abysses du sommeil dans le monde du silence et du noir complet. Paupières collées au réveil mais pas trop longtemps, une fois le ressort remonté, les moussaillons sont « au taquet ». Increvables comme la botte secrète du jeu des mille bornes, moussaillons véhicules prioritaires, as du volant et carburant à gogo.
Ils sont bronzés comme des brioches, heureux, bienheureux, insatiables, ce sont des moulins à paroles et si on pouvait récupérer leur énergie, nous n’aurions plus besoin de centrale nucléaire. Il suffirait de les brancher sur le réseau et toutes les ampoules de France et de Navarre voleraient en éclat ! Ils vous envoient des bisous électrifiés, ça va faire drôle à vos cheveux ! Dzzzzzttttt !
Ar wech’all !Dau5

Lac5

Kerjouanno, le 22 juin,

Bonjour à tous !
C'est déjà l'été !? Un vent de nordet souffle sur la côte depuis hier matin... Rien qui ne pourrait inquiéter nos petits matelots qui s'exercent à la voile dans la baie de Quiberon. Ce matin, les enfants ont eu la chance de rencontrer Thierry le sonneur du centre maritime. Il leur a fait découvrir la musique bretonne à travers son instrument de prédilection la cornemuse Ecossaise.
Les Bâbordais sont repartis cette après-midi à la voile sous un beau ciel azur. Les tribordais se dirigent vers le cairn du Petit Mont (tumulus préhistorique) où une visite guidée les attend ; ils termineront leur escapade par la visite du port du Crouesty. 
La fin de semaine s'annonce belle et pleine de surprises ! Les enfants vous envoient mille baisers. Ar wech’all !

Kerjouanno le 20 juin,

Festival de couleurs aujourd’hui. Même le bleu du ciel semble faire mentir les robinets des salles de bains ; ce bleu dénonce le froid et passe du côté chaud, sans vergogne, sans même avoir l’impression de trahir. Le soleil entame ses plus longs footings dans les cieux, il est en forme, c’est éblouissant. Le vent fait vivre le paysage, des moutons paissent sur l’Océan. Bretagne, tu manques à toutes celles et ceux qui n’y sont pas…
Cet après-midi les bâbordais partent visiter la résidence secondaire des Ducs de Bretagne. Érigé au XIII ème siècle, il sert de relais de chasse, on y « festoit », on y gloutonne gloutonnement de la poularde et du cerf, on y glougloute goulument du vin des vignes de Suscinio ou plutôt de la piquette qui pique un peu le cerveau.le château possède un dallage magnifique et sa restauration dure depuis plus de 40 ans. Il est splendide.
Les tribordais quant à eux vont faire ou parfaire leur apprentissage du catamaran. Ça tombe bien, aujourd’hui il y a un petit vent capable de faire sécher la cotonnade en deux temps trois mouvements, imaginez la dentelle ! L’équilibre c’est le mouvement, avec ce petit vent le catamaran vivra, les moussaillons apprendront vite.
Et puis non des moindres apprentissages et enseignements, l’équipage, bâbordais et tribordais à chacun son tour, ira s’immerger dans le monde de la mer grâce à notre Nautilus ! Le Nautilus ? C’est notre laboratoire d’observation du milieu marin. Microscopes, grande télévision pour projection, gouttes d’eau de mer où l’on traquera le plancton, chaîne alimentaire, classification… Vous n’allez pas le croire mais même la récréation ne les intéresse plus ces chercheurs en herbe !
Bien. Tout est dit pour ces quelques jours…  Que manque-t-il ? Rien, il nous semble… Ah si ! Peut-être ! Ils vous embrassent vite fait bien fait, leur agenda de ministre ne leur laisse guère le loisir d’en faire plus…Ar wech’all !lac1

Kerjouanno le 18 juin

Bonjour,
En ce jour de paix, faste et lumineux le car a entendu  l’appel… du large. Il s’est hâté lentement tout au long de la route presque déserte pour stopper ses machines à 200 mètres de l’Océan, juste aux portes de Kerjouanno. Le ciel tout d’abord gris, en voyant les moussaillons débouler du car, s’est mis au bleu et jaune tolérant ici et là quelques nuages d’un blanc breton.  
Les pirates affamés se sont rués dehors, ont totalement investit les 6000 m² de terrain puis, la faim a parlé en leur nom. Cap sur le carré des mousses. Le sauté de dinde et les coquillettes bio ont lâché un râle d’agonie et se sont écrasés au fond des estomacs sans autre forme de procès.
 Les pirates vont maintenant s’installer dans les bâtiments. Tribord pour les élèves de Mme Daumas et Bâbord pour les élèves de Mme Lacout. Nous aurons donc l’équipage du navire au complet, les tribordais et les bâbordais.
Les inventaires vont être expédiés moins rapidement que le repas hélas. Ensuite les mousses iront saluer l’Océan qui, narcissiquement parlant, miroite depuis un sacré bout de temps.
Vu que nous avons du sable en pagaille sur nos splendides, magnifiques, sublimes et féériques plages, pas besoin de faire un appel d’offre, les moussaillons n’auront pas nécessité d’une berceuse ce soir pour aller visiter les profondeurs de leur polochon.
Bâbordais et tribordais vous embrassent bien fort. Ar wech’all A bientôt, en Breton…